Le 9 avril 2025 à 00h01
par Damien Malvetti

Fleet test Audi A6 : le thermique n’est pas mort !

Il y a quelques semaines, nous essayions l’Audi A6 e-tron et vous annonçions qu’elle ne serait désormais plus proposée qu’en version full électrique. Il n’en est rien ! Audi a finalement décidé d’appeler la version thermique de ce modèle également A6. Elle est disponible en version essence et diesel et en berline et break Avant. C’est dans cette seconde version de carrosserie que nous avons pu la mettre à l’épreuve.

© Dynamic photo, Colour: Madeira Brown metallic

Visuellement, l’A6 thermique de 6e génération a bien quelques éléments qui la rapprochent de l’A6 e-tron, mais c’est surtout avec l’A5, thermique elle aussi, qu’elle partage sa plastique. A l’avant, le bouclier est totalement différent. Les feux très effilés de la version e-tron laissent ici place à des feux plus épais et plus en phase avec le design Audi habituel. Ils sont composés de 48 segments de LEDs individuels dans chaque optique, offrant 7 signatures lumineuses distinctes.

 

A l’arrière, le bouclier et la casquette de toit sont spécifiques au modèle, tout comme la signature lumineuse qui se caractérise par la présence de 198 segments OLEDs dans chaque optique pour un total de 396. De quoi permettre aussi de disposer de 7 signatures lumineuses que le propriétaire peut changer à l’envi.

La finition Basic met le focus sur l’élégance avec notamment des touches de chrome, tandis que la finition S-Line joue comme d’habitude la carte de la sportivité avec des ouvertures de diffuseur élargies et des touches noires sur la carrosserie.

© Dynamic photo, Colour: Madeira Brown metallic

Des écrans, toujours plus d’écrans

A l’intérieur, la filiation est aussi à aller chercher chez la sœur A5 pour le dessin de la planche de bord. La finition est assez bonne, même si on regrette quelques plastiques durs ci et là.

On retrouve un grand écran tactile incurvé de 14,5 pouces intégrant la dernière génération du système MMI, couplé à une instrumentation digitale de 11,9 pouces, tous deux regroupés dans une grande dalle tactile tournée vers le conducteur. Conducteur qui dispose encore, en option d’un affiche tête haute entièrement personnalisable et qui permet aussi de gérer nombre des commandes du véhicule. A noter qu’il n’est pas disponible sur la finition d’entrée de gamme.

Toutes les commandes se passent via les écrans puisqu’aucun bouton physique n’est présent dans cette nouvelle A6.

Enfin, notons la possibilité d’opter, en option également, pour un écran devant le passager. Celui-ci permet de gérer la navigation, de naviguer sur internet, de diffuser des contenus vidéos, etc.

© Cockpit

Plus d’espace, moins de coffre

La grande force de l’A6 a toujours été son habitabilité. La 6e génération ne fait pas exception à la règle. Avec 4,99m de long, elle est 60 mm plus longue que la précédente génération. C’est tout bénéfice pour l’empattement de 2,927 mm qui permet un très bel espace tant aux place avant qu’arrière, où les passagers jouissent aussi d’une très belle garde au toit.

Au niveau du coffre par contre, il affiche 503 litres. C’est bien, mais légèrement moins que la génération précédente. Et il perd encore un peu de capacité sur les versions équipées de la technologie mild-hybrid. De quoi positionner l’A6 en-deca de ses concurrentes Mercedes Classe E ou BMW Série 5.

1 Diesel et 2 essences

Sous son capot, Audi est resté fidèle aux deux motorisations : essence et diesel. Le choix est cependant limité. En entrée de gamme, on trouve un 2.0 TFSI de 204 ch. Vient ensuite un diesel 2.0 TDI de la même puissance avec technologie quattro et mild-hybrid et un plus puissant moteur essence 3.0 TFSI quattro MHEV en haut de gamme développant une puissance de 367 ch. L’essence d’entrée de gamme est équipé d’une suspension standard et d’une direction progressive, tandis que les deux autres disposent de la suspension adaptative à air d’une direction intégrale.

© Static photo, Colour: Madeira Brown metallic

A l’essai

Lors de notre essai, nous avons eu l’occasion de tester les trois variantes moteur de la nouvelle A6 thermique. Fidèle à sa réputation, elle se montre très confortable à conduire, grâce notamment à sa suspension adaptative à air. Un effort tout particulier a été fait en matière d’insonorisation : on aurait presque du mal à croire qu’on conduit un bon vieux moteur diesel ou essence tant le silence est royal à l’intérieur.

L’A6 se montre dynamique et efficace, même si on aurait aimé que la variante diesel soit un rien plus punchy. La faute, certainement, à la présence de la batterie du système mild-hybride et au système de transmission intégrale qui alourdissent le véhicule. Si vous aimez le tempérament sportif Audi, on vous conseille donc plutôt de vous tourner vers les variantes essence.

La direction intégrale ajoute un vrai plus en agissant sur la direction au niveau des essieux avant et arrière et apporte une réponse instantanée de la direction et une excellente stabilité de conduite.

Côté consommation, nous avons relevé 8,1 l/100 avec la 2.0 TFSI, 7,8 l/100 km sur le diesel et 8,5l/100 km sur la puissante 3.0 TFSI. Des consommations élevées qui sont toutefois à mettre en corrélation avec notre parcours qui empruntait majoritairement des routes secondaires. Son terrain de jeu à elle, c’est plutôt les longues distances. L’A6 est une mangeuse de bitume qui saura convaincre les conducteurs qui ont l’habitude d’effectuer de longs trajets sur autoroutes.

Bilan fleet

Avec un tarif de base de 48.429,75 euros HTVA pour la variante 2.0 TFSI, l’A6 se positionne mieux que ses concurrentes directes et propose une panoplie tout aussi large de technologies, mais une offre de motorisations un peu plus restreinte.

Les tarifs leasing ne sont pas encore connus à l’heure d’écrire ces lignes, et les premières livraisons devraient intervenir très prochainement.

Son taux de CO2 élevé lui vaut par contre d’écoper d’un avantage de toute nature et d’une cotisation de CO2 assez élevés, même dans cette version d’entrée de gamme.

Fiche technique Audi A6 2.0 TFSI

FICHE TECHNIQUE  
Moteur Essence
Puissance totale 150 kW/ 204 ch
Couple maximum 340 Nm
Poids à vide 2.415 kg
Volume de coffre 503-1.534 l
Consommation moyenne WLTP 7,2 l/100 km
Emissions de CO2 163 g/km
Vitesse max 240 km/h

 

INFORMATIONS DE GESTION
Prix de base HTVA 48.429,75 €
Prix  de base TVAC 58.600 €
Puissance fiscale 11 ch
TMC (Bruxelles/Wallonie, Leasing) 2 993,18 € /2 653,00 €
BIV (Flandre) 1 222,09 €
Taxe de roulage (Bruxelles, Wallonie, Leasing) 528,40 €
Taxe de roulage (Flandre) 471,33 €
Déductibilité fiscale moyenne (sur 4 ans) 24,02 %
ATN utilisateur brut 559,94 €/mois
Dépenses non-admises 309,85 €/mois
Cotisation CO2  433,52 €/mois
Damien Malvetti

Damien Malvetti, rédacteur de cet article

Damien Malvetti a une formation de journaliste et est passionné par les voitures, la technologie et la mobilité. Il est responsable du contenu éditorial de link2fleet et possède une connaissance approfondie du secteur des flottes et de la mobilité électrique.
Cet article parle de : Essais fleet

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