Fleet test Dacia Bigster: le grand frère du Duster

Dacia ne fait pas vraiment partie de ces marques qui perforent bien dans le fleet. La filiale low-cost romaine de Renault fait surtout recette auprès des clients particuliers. Cela en grande partie en raison des tarifs très faibles pratiqués par la marque d’une part ,et d’autre part, au manque de modèles plug-in hybride ou full électriques au sein de la gamme, qui seraient intéressants pour des entreprises ou des indépendants. Oh mais attendez, il y a la Spring… mais avouons qu’elle reste un peu trop basic pour la majorité des clients fleet…

Et pourtant, Dacia a bien une clientèle B2B, qui représente pas moins d’un tiers de ses ventes dans notre pays. Il s’agit principalement de petits indépendants ou de PME pour lesquels les tarifs bas compensent l’absence d’avantages fiscaux. Et pour ceux-là, le Bigster s’avère être un ajout plutôt intéressant à la gamme Dacia.

Car, pour aller droit au but, où trouver un SUV (mild)hybride de 4,57 mètres de long dont le prix de base se situe entre 19.826,45 € et 26 272,73 € HTVA, en fonction de la motorisation et du niveau d’équipement ? Le fait que le Bigster partage sa plate-forme avec le dernier Duster ne devrait surprendre personne : à l’extérieur, la parenté est évidente, bien qu’il y ait aussi quelques différences. Mais surtout, le Bigster est plus long de 22,7 cm.

Sans grande surprise, le Bigster reprend aussi largement le tableau de bord de son petit frère. On retrouve donc ici aussi un écran central tactile de 10,1 pouces et un tableau de bord numérique (de 7 ou 10 pouces), ainsi que la compatibilité avec Apple CarPlay et Android Auto (sans fil).

Les points d’attache YouClip du Duster sont également de retour. Vous pouvez y fixer divers accessoires, tels qu’un support pour tablette, un sac de rangement, un cintre, une lampe de poche rechargeable, etc. Comme dans le Duster, on retrouve évidemment beaucoup de plastiques durs à l’intérieur, mais étant donné le niveau de prix, c’est certainement quelque chose dont vous pouvez vous accommoder.

Le Bigster amène aussi avec lui quelques nouveautés. Ainsi, c’est la première Dacia disponible avec un hayon motorisé, avec un compartiment réfrigéré sous l’accoudoir central ou avec un toit panoramique en verre (qui peut également être ouvert).

Pour le reste, la gamme de moteurs du Bigster compte deux autres variantes mild-hybrid basées sur le trois cylindres 1.2 de Renault, développant 140 ch en combinaison avec la traction avant et 130 ch avec la transmission intégrale. Dans tous les cas, elles ne sont disponibles qu’avec une boîte de vitesses manuelle, tandis que la version hybride 155 est forcément équipée d’une boîte robotisée. Dacia envisage également une version GPL, mais on ne sait pas encore si et quand elle arrivera en Belgique.

Dans la région de Marseille, nous n’avons pu mettre à l’épreuve que la version 155 ch. Avec cela, le Bigster d’environ une tonne et demie se conduit de manière suffisamment souple, comme prévu, bien que, même avec son 1.8, il apprécie un style de conduite souple plutôt que nerveux. Lorsque l’on commence à conduire avec le couteau entre les dents, le bruit du moteur à essence et les réactions du système hybride nous rappellent rapidement à l’ordre. Et la suspension n’est pas non plus réglée d’emblée en fonction de la vivacité.

Si vous roulez en toute tranquillité, la Bigster vous récompensera avec un confort de conduite agréable et une consommation réelle remarquablement basse. Nous avons enregistré une moyenne de 5,5 l/100 km pendant la partie la plus longue de notre essai, mais pendant le trajet de retour à l’aéroport, l’ordinateur de bord affichait 4,5 l/100 km, soit un dixième de litre en dessous de la moyenne de la norme WLTP.

Avec un tarif de base de 23.958,68 euros HTVA en version de base Expression, le Bigster hybride 155 est particulièrement attractif. En termes de leasing, la différence avec, par exemple, une Renault Arkana E-Tech Full Hybrid (certes avec le moteur essence 1,6 litre au lieu de 1,8 litre) est encore plus faible (550 contre 557 euros pour un contrat de 48 mois/80.000 km). La déductibilité fiscale, bien sûr, c’est une autre histoire…