Fleet test Jeep Avenger 4xe: L’alternative intégrale

L’Avenger, c’est la plus petite des Jeep. Le modèle est produit en Pologne et ne verra jamais l’Amérique : sa taille de guêpe ne convient pas au public US. Chez nous, par contre, cette micro-Jeep connaît un certain succès, d’autant qu’elle peut carburer à l’électricité, en tout (BEV de 156 ch) ou en partie pour la version micro-hybride (MHEV de 110 ch). Cette dernière peut désormais s’offrir une transmission intégrale (4xe de 145 ch).

Par rapport aux Avenger tractions, cette 4xe se distingue par un look spécifique, avec des antibrouillards avant redessinés, de nouveaux pare-chocs teintés dans la masse (pour masquer les griffes éventuelles), des barres de toit de série et des décorations vertes sur la carrosserie. À bord, les sièges se couvrent d’un nouveau revêtement étanche. Mais le coffre perd près de 60 litres par rapport à la micro-hybride traction, à cause de l’implantation du moteur électrique arrière.

La 4xe micro-hybride associe un tricylindre 1.2 à essence de 136 ch (évolution du moteur PureTech français, avec chaîne de distribution à la place de la fragile courroie) et deux moteurs électriques (de 28 ch chacun, dont un animant les roues arrière), pour une puissance en pic de 145 ch. En conduite normale, cette Jeep est mue principalement par ses seules roues avant, pour économiser du carburant. L’essieu arrière électrique est automatiquement lancé en cas de besoin de puissance ou d’adhérence. Les 145 ch ne sont disponibles que jusqu’à 90 km/h ; au-delà, le train arrière est toujours déconnecté et on perd donc le boost du moteur électrique postérieur. Mais les performances sont toujours correctes et le compromis confort/tenue de route plutôt réussi.

Hors bitume, n’attendez pas les aptitudes d’un Wrangler, mais cette Avenger affronte néanmoins bien les petits chemins, grâce à ses pneus 4 saisons de série, sa garde au sol rehaussée (21 cm)  et la possibilité de bloquer la répartition du couple avant-arrière à 50/50% sous 30 km/h. Cette transmission intégrale apportera aussi un vrai plus à l’assaut des stations de ski.

Cette Jeep est l’une des rares micro-hybrides pouvant évoluer momentanément en mode purement électrique (à condition de ne pas trop pousser sur l’accélérateur), pour réduire la consommation d’essence. La 4xe boit cependant en moyenne 0,5 l/100 km de plus que sa sœur traction, à cause d’un embonpoint de près de 200 kilos et des pneus 4 saisons engendrant une plus grande résistance au roulement. En conduite très calme, comptez 5,5 l/100 km. Si vous haussez le rythme, vous dépasserez les 7 l/100 km. Plus chère que la traction à l’usage, cette 4xe l’est aussi à l’achat, notamment car elle n’est disponible qu’à partir du 3^e niveau de finition, richement équipé (jantes alu de 17 pouces, caméra arrière 180°, cruise-control adaptatif, etc.).

En Fleet, l’Avenger qui cartonne en Belgique, c’est l’électrique (80% du mix !). La micro-hybride est fiscalement moins alléchante mais a du sens pour les sociétés qui ne veulent pas encore franchir le cap de l’électrification totale. Quant à ce dérivé 4xe, c’est une version de niche qui séduira les amateurs d’activités outdoor. Elle a le mérite d’exister car chez les mini-SUV, la transmission intégrale est une rareté…