Fleet test Opel New Mokka Electric : les Européennes ont la vie dure…

Comme toutes ses cousines au sein du groupe Stellantis, l’Opel Mokka reçoit, à son tour, la nouvelle motorisation électrique de 156 ch. Vu le partage de plateforme technique au sein du groupe, on retrouve maintenant cette motorisation sur les Peugeot e-2008, Jeep Avenger, Fiat 600e, Alfa Romeo Junior et DS-3 E-Tense, pour ne citer que des voitures au sein de la même catégorie. Ça fait beaucoup de voitures quasiment identiques, certes, sous une « robe » différente. Bien sûr, on comprend ce choix industriel, parfaitement dans l’air du temps. Mais comme l’écrivait très justement mon collègue et confrère Kevin Kersemans dans son essai de l’Alfa Romeo Junior : « Choisir entre les différents modèles de Stellantis énumérés ci-dessus est finalement surtout une question de goût, puisque les tarifs et les TCO de ces modèles ne différent pas tellement les uns des autres. » Tarifs et TCO : ces deux éléments sont prioritaires pour vous et nous verrons dans notre bilan qu’en la matière, la concurrence chinoise frappe fort… Heureusement, les « Européennes » ont d’autres avantages, nous allons y venir.

Sa force : son design

Revenons donc à notre « New Mokka ». Comme son design très inspiré d’un concept-car n’a pas vieilli, point de grosse évolution à l’extérieur. Seuls les feux avant et arrière ont été modernisés. Mais ce look est plutôt fort, marqué, même lorsqu’on se situe au volant, grâce à l’arrête centrale sur le capot, typique de la marque Opel. De nouveaux coloris plutôt « flashy » assez peu « fleet » ont aussi fait leur apparition au catalogue.

Justement, dans l’habitacle, les progrès sont notables avec un gain en qualité assez remarquable. Le tunnel central a été épuré, accueillant uniquement la commande de boîte ainsi que les 3 modes de conduite habituels (Eco, Normal, Sport). Tout le reste prend place sur la console centrale avec les commandes physiques pour la climatisation alors que le restant passe par l’écran tactile. C’est net et sans bavure. On apprécie.

Pas de révolution dans le coffre avec un volume assez maigre de 310 litres pour la version électrique (350 l en essence), soit autant qu’une petite Corsa. Les places arrière ne sont pas non plus les plus spacieuses du segment.

Opel propose désormais l’intelligence artificielle (IA) ChatGPT  dans un grand nombre de ses modèles, y compris le New Mokka. Jugez plutôt : « Les occupants ont ainsi accès à un large éventail d’informations sur une longue liste de sujets tels que la science, la biologie, la nutrition, la culture pop, la musique et bien d’autres encore. ChatGPT peut même créer un quiz pour divertir les occupants. » De quoi rendre les trajets plus agréables ou plutôt plus interactifs…

Une suggestion

Au volant, il n’y a pas vraiment de surprise. Nous n’avons rien à redire si ce n’est que Stellantis pourrait penser à développer davantage de niveaux de récupération d’énergie sur ses modèles électriques. Entre le mode par défaut et le seul mode de récupération « B », d’autres modes pourraient aider à optimiser l’autonomie… Ceci dit, nous avons à nouveau constaté que cette motorisation fait des merveilles en matière de consommation. Dans des conditions clémentes (16°, temps sec) mais avec la clim’ allumée, nous avons relevé 14,9 kWh/100 km au lieu des 15,4 kWh/100 km annoncés. De quoi s’approcher des 403 km d’autonomie annoncée… Bilan plutôt positif, donc.

En charge rapide, comptez minimum 27 minutes pour récupérer de 20 à 80% d’autonomie.

Bilan fleet

On en vient aux fameux tarifs légèrement supérieurs à 30.000 € HTVA, pour un TCO2 de 781 €/mois (48 mois/80.000 km). Quand on voit l’arrivée de la BYD Atto 2 sur ce segment, à moins de 25.000 € HTVA, on peut s’interroger, voire même hésiter… Mais, pour l’instant, l’autonomie de l’Atto 2 est moins bonne (une version à plus grande autonomie arrive), tout comme le temps de charge. Par ailleurs, grâce à leur histoire, les marques européennes comme Opel gardent tout de même une image solide, un toucher de route agréable et, surtout, un bon équilibre à bord entre boutons et opérations tactiles.

En conclusion : oui, les modèles Stellantis restent séduisants mais, méfiance ! Nous sommes conscients des difficultés de l’industrie auto européenne mais pour continuer à plaire, il va peut-être falloir que les économies d’échelle du groupe se fassent davantage ressentir sur les tarifs…