
Le dernier rapport de T&E sur l’état des transports européens révèle que les émissions des transports diminuent structurellement, mais que les économies de carbone réalisées grâce à la réduction des émissions sur les routes sont compromises par la croissance du transport aérien. T&E estime que l’UE ne devrait pas revenir sur ses politiques vertes, qui sont cruciales pour son indépendance énergétique, au moment même où elles commencent à porter leurs fruits.
William Todts, directeur exécutif de T&E, a déclaré : «Les politiques vertes de l’UE commencent à porter leurs fruits. Grâce à l’adoption des VE, nous commençons à observer une baisse structurelle des émissions dues aux transports. L’Europe se libère lentement de sa dépendance à l’égard du pétrole, mais nous continuons à dépenser des centaines de milliards pour les importations en provenance d’autres pays. Ce n’est pas le moment de revenir sur les mesures écologiques. Pour la prospérité et la sécurité du continent, il est temps de mettre les bouchées doubles. »
Malgré les progrès accomplis, l’Europe reste très dépendante des importations : 96 % de son pétrole brut et 90 % de son gaz naturel proviennent de l’étranger. Si l’Europe reste tributaire des importations pour les matériaux essentiels à la production de batteries comme le lithium (100 %), le nickel (75 %) et l’aluminium (58 %), la grande différence réside dans le fait que les métaux peuvent être recyclés. La dernière analyse de T&E montre qu’en 2030, au cours de sa durée de vie, un véhicule électrique ne consommera que 20 litres de matériaux pour sa batterie, contre plus de 12 400 litres de carburant pour une voiture à moteur à combustion. En 2024, l’Europe a dépensé 250 milliards d’euros en importations de pétrole, selon T&E.