Le 9 avril 2025 à 08h26
par Kevin Kersemans
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Smart #5: aussi en Brabus (+ interview avec le CEO Henry Wattel)

Il y a quelques semaines, link2fleet a pu découvrir la version de production de la smart #5 en live. A l’époque, on ne savait encore rien de la plus puissante version Barbus, mais celle-ci vient enfin d’être dévoilée. Nous avons également parlé avec Henry Wattel, le CEO de smart Belgique pour un point sur la marque récemment relancée.

Il y a quelques temps, nous avons déjà pu vous donner les principales informations sur la #5, la plus grande smart de tous les temps. Dans notre vidéo de présentation, nous disions alors que la version la plus puissante aurait 580 ch, mais ce n’est pas tout à fait vrai : dans la bonne tradition smart, il y a en fait une autre version Brabus, et elle atteint 637 ch. Bien entendu, cette puissance et le couple de 710 Nm sont répartis sur les quatre roues.

Bien que ce moteur électrique puisse accélérer de 0 à 100 km/h en seulement 3,8 secondes grâce à une fonction de contrôle du lancement, il dispose d’une autonomie WLTP de 540 km. Et bien sûr, la Brabus se distingue visuellement des versions « plus sages » (qui sont plus susceptibles d’être incluses dans les car policies).

Ainsi, la smart la plus musclée de tous les temps reçoit des jantes de 21 pouces (contre 20 pouces pour les Premium, Pulse et Summit Edition et 19 pouces pour les Pro et Pro+). En Belgique, la smart #5 Brabus est proposée au prix catalogue de 50.991,74 euros hors TVA.

La présentation de la #5 Brabus a été l’occasion d’un entretien avec Henry Wattel, CEO de smart Belgium.

Bonjour Henry, dites-nous, comment se porte smart Belgique actuellement?

Henry Wattel: “On est très satisfait, merci. Nous nous sommes lancés en février de l’année dernière, avec le lancement de la #1 et la #3, avec un nouveau réseau et un nouveau modèle d’agence. C’était donc un sacré challenge. Mais, depuis lors, nous avons participé au Salon de l’Auto de Bruxelles, et cela a été un vrai succès. Il y avait vraiment beaucoup d’engouement autour de notre concept car #5, ce qui est très prometteur. On a aussi remarqué que les sociétés de leasing croient notre produit et comprennent notre positionnement ».

Et quel modèle est le plus populaire, la #1 ou la #3?

H.W.: “50/50. Cela a été une agréable surprise pour nous. Chacun a évidement ses goûts propres, mais au début c’était difficile de déterminer quel modèle serait le plus au goût de nos clients. »

Et on parle de combien de véhicules livrés sur la première année ?

H.W.: “On est à 762 livraisons, et pour 2025, nous estimons plus ou moins la même quantité.  »

Malgré le fait que la #5 est venue élargir la gamme?

H.W.: “En raison des taxes d’importation (sur les véhicules produits en Chine,  ndlr) nous avons été contraints d’augmenter nos prix. Nous voulons donc rester réalistes.”

Les attentes à l’égard de la #5 sont-elles différentes, car il s’agit d’une voiture complètement différente de la #1 et de la #3 ?

H.W.: “Il s’agit en effet d’un concept et d’un marché cible totalement nouveaux pour nous. La #5 appartient au segment C et dispose d’une grande autonomie, mais son prix de base est bien sûr beaucoup plus élevé que celui de notre modèle d’entrée de gamme, la #1. Cela influencera de toute façon le type de client. Mais la visibilité, les demandes de renseignements et le nombre de contacts (hypothétiques, il est vrai, car le modèle de série n’avait pas encore été lancé) au salon de l’automobile de Bruxelles nous font penser que nous pourrions avoir beaucoup de succès avec la #5. »

Il n’y a pas une grande liste d’options sur la #5; l’équipement dépend un peu du niveau de finition. Est-ce l’idée de faciliter le choix du client ou pour rendre la production plus efficace et plus simple? 

H.W.: “D’une part, il s’agit de pouvoir garantir que notre client pourra choisir le bon produit en fonction de ses besoins, mais d’autre part, en termes de production, cela simplifiera effectivement les choses. Je voudrais toutefois ajouter que nos produits sont très bien équipés dès les versions de base. »

Que diriez-vous aux clients pour qui cela pose problème que les modèles soient fabriqués en Chine ?

H.W.: “Je l’expliquerais autrement: le smartphone que nous utilisons, est aussi produit en Chine. Et je pense que très peu de gens se posent cette question. Ce qui est important, c’est que nous puissions proposer à nos clients une offre intéressante et décente, qui stimule l’industrie automobile en raison de ses caractéristiques et de sa qualité de fabrication. En outre, nous disposons d’une entité juridique en Belgique et nous sommes toujours actifs dans l’économie. La production chinoise ne devrait donc pas avoir d’impact à ce niveau-là.”

A quel point le lien avec Mercedes est-il important à vos yeux?

H.W.: “Il s’agit toujours d’une joint-venture entre Geely et Mercedes pour le même nombre d’actions. Pour nous, le fait de pouvoir partager la salle d’exposition avec Mercedes est bien sûr une valeur ajoutée, car cela nous permet de montrer et d’explorer notre aspect haut de gamme. Et nos voitures sont bien sûr conçues par les designers de Mercedes. En bref, nous appartenons à la famille Mercedes avec tous les avantages de Geely en termes de logiciels et de technologie, ainsi que de maturité en termes de véhicules électriques.”

D’autres modèles sont-ils encore prévus à moyen ou long-terme?

H.W.: “A l’heure actuelle, je n’ai pas la réponse à cette question. Mais #1, #3 et maintenant #5: Cela fait trois nouveaux produits en deux ans et demi : admettez que c’est quand même une belle réussite ».

Est-ce-qu’on peut espérer une remplaçante à feu la smart fortwo?

H.W.: “La City Coupé, rebaptisée plus tard la fortwo, est arrivée avec un concept complètement nouveau il y a plus de 25 ans, et je comprends que certaines personnes qui aiment les produits de l’ancienne smart puissent être un peu déçues aujourd’hui qu’ils ne soient plus disponibles. Mais ce qu’ils oublient, c’est que la version électrique de la fortwo avait une autonomie très limitée et un coût assez élevé. De plus, elle était de toute façon moins pratique qu’une voiture à quatre places. Et regardez une marque comme Mini : les modèles qu’elle vend aujourd’hui sont aussi beaucoup plus grands que le modèle des années 1960… »

 

Visionnez  ici notre vidéo lors de la présentation de la #5.

Kevin Kersemans

Kevin Kersemans, rédacteur de cet article

Kevin Kersemans est journaliste automobile avec plusieurs décennies d’expérience au compteur. Sa passion pour les voitures et tout ce qui fonctionne sur roues remonte à son enfance. Pour link2fleet, Kevin suit principalement l’actualité automobile et teste les dernières nouveautés.
Cet article parle de : Importateurs et constructeurs
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